L'histoire de Zaya

Notre histoire a débuté au mois de Novembre 2011. Nous étions une petite famille à trois: mon conjoint, moi  et Kanel, une superbe chienne malinois/mastiff d’un an et demi à ce moment-là.

Cela faisait un moment que nous pensions à un boubou anglais, mais les finances ne le permettaient pas. Mais un jour, quelqu’un m’a dit « Tu ne connais pas l’association SOS Bulldog ? ». Il ne m’a pas fallu longtemps avant de regarder et de prendre contact. J’ai donc rempli le formulaire et après quelques difficultés pour fixer une rencontre, celle-ci s’est produite et les résultats disaient que nous étions aptes à accueillir un boubou.

Cela se déroule au mois de Janvier, on savait qu’il fallait être patient mais fin février, le téléphone a sonné pour nous dire qu’un petit boubou allait arriver chez nous si nous étions d’accord. Vous imaginez fort bien la réaction de joie que nous avons ressentie !!

Le 27/02, une voiture jaune s’arrête devant chez moi et en ouvrant le coffre,
j’entends cette petite voix magnifique.
A cet instant, nous nous sommes regardées et le coup de foudre eu lieu.
ELLE ÉTAIT SPLENDIDE.
Toute toute petite mais tellement parfaite.
Une magnifique boubou de 2 ans et demi, blanche et brune. Elle ne pesait que 12,9kg.



Nous rentrons tous et je mets directement Kanel avec la nouvelle venue. Oula, je pense que nous avons cru que ça ne passerais jamais. Kanel montrait les dents, une petite chose qui ronfle venait envahir les lieux. Aie aie aie. Après quelques cris et aboiements, elles se sont présentées et depuis, l’amour est né.

A cet instant, je savais que cette décision d’agrandir la famille, jamais nous la regretterions. Le soir même, elles étaient ensemble, dans le même panier, en train de se faire des bisous. Je n’oublierais jamais cette première journée : du jeu, des câlins, de l’amour. Une journée parfaite. Mais un problème se pose : comment allons nous l’appeler ? Elle s’appelait Nala, mais nous n’avions pas envie de garder de trace de cette vie qu’elle avait eu où elle avait beaucoup souffert, où elle a été abandonnée, … Après quelques idées en l’air, le nom de Zaya est sorti et ça lui correspondait parfaitement.
 

Malheureusement, la première nuit a été beaucoup plus compliquée. Zaya a commencé a pleurer, beaucoup ronfler, a été malade partout, … La panique s’est emparée de nous et après avoir demandé des avis sur SOS Bulldog, nous sommes allés chez le vétérinaire.

Le vétérinaire fut assez clair: elle a des grosses difficultés à respirer, elle ronfle trop fort, elle ne garde rien en nourriture, elle est trop maigre, …. Bref, prenez vite un rendez-vous  à l’hôpital et qu’on fasse des radios et tout le nécessaire.  Nous avons obtempéré et après une journée entière à faire des allées et venues dans la salle d’attente, dans le fumoir, dans la salle d’attente, … le verdict tombe et il va être assez dur à avaler. Le médecin vient nous chercher, nous met dans une salle, sans Zaya pour qu’on soit attentif et commence à nous dire tous les problèmes relevés. Ça donnait : voile du palais trop long, langue trop grosse, très grave œsophagite, multiples ulcères, narines trop étroites et enfin, une grosse hernie hiatale. Résultat : opération « d’urgence » en commençant par le voile du palais et les narines.

Je me vois encore dans cette salle d’hôpital à écouter le médecin m’annoncer tout ça et dans ma tête, je me disais « je veux mon chien ». Donc je lui ai dis et Zaya est enfin revenue près de moi. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps tant j’avais peur qu’elle meurt, tant j’avais mal qu’elle soit si « abimée » et je me sentais surtout horriblement impuissante. Elle n’était avec nous que depuis quelques jours mais elle avait déjà tant de place dans notre vie, dans notre cœur.

La preuve, quand on est rentré, Kanel devenait folle car elle ne trouvait plus Zaya et là, ça a été comme des retrouvailles, Kanel l'a léchée, la câlinée, … comme si elle le savait.

L’opération a lieu, on me la garde toute une journée et toute une nuit. QUELLE HORREUR !!! Qu’est ce que c’était long car on n’a pas dormi, elle m’obsédait, je ne voulais qu’aller la rechercher. La voici enfin parmi nous, elle avait l’air d’aller mieux, du pur bonheur. Première chose, un bain avec maman (moi ;-) ), un moment à nous, un moment de complicité, comme on a avec son enfant. Après, que des balades, des jeux, …




Elle était remontée à un poids « normal » pour sa taille, donc nous étions à presque 17kg. 
Tout allait pour le mieux. Pour un temps….

Un soir, elle a commencé a être mal, a vomir, a être amorphe, elle ne voulait plus bouger, manger, rien. De nouveau, nous n’avons pas trainé, direction l’hôpital. Verdict : la première opération n’a pas très bien fonctionné, il a donc fallu raccourcir encore le voile du palais et malheureusement, l’œsophagite n’avait pas disparu, loin de là, malgré les traitements, les soins et autres. L’hernie hiatale étant toujours très présente, on retente un autre traitement, très lourd aussi, très couteux car ça rentre en compte malgré tout.

Le chirurgien est venu me voir en me disant « rares sont les chiens que nous devons opérer pour une hernie hiatale, mais la votre, elle serait parfaite candidate car je sais pas ce qu’on lui a fait, mais elle est fort amochée à ce point de vue là ». Ma gorge s’est serrée très fort, j’étais sur qu’on en avait fini, que tout allait enfin aller bien et non, il fallait qu’elle ait encore un problème. Pauvre petit cœur, j’avais si mal de la voir comme ça.

Après quelques traitements, le chirurgien m’a dit que pour l’instant, elle en avait déjà vu assez, que cette opération attendrait mais que malheureusement, on allait devoir y passer plus tard.

Donc, à l’heure actuelle, Zaya est toujours splendide, toujours aussi merveilleuse, mais est toujours sous traitement, n’en a toujours pas fini, continue à se battre et nous aussi.

Voilà comment ça s’est passé. Je ne regrette rien, bien au contraire. L’adoption de Zaya a été magique, elle nous apporte tellement, nous avons redécouvert des longues balades avec chacun « son » chien, deux fois plus d’amour, de câlins, de jeux, de bisous, … et j’en passe
.

Cela fait 4 mois maintenant qu’elle est avec nous et je peux vous dire que j’ai l’impression qu’elle l’a toujours été. Nous la connaissons par cœur, nous l’aimons autant que Kanel, nous avons une toute autre complicité mais tout aussi belle. En 4 mois, nous avons vu le meilleur : les balades, les bisous, les concours gagnés, les photos, les câlins, les bains, Zaya qui se cache sous le lit pour pouvoir passer inaperçu en cas de petites bêtises, des fous rires, … mais on a malheureusement connu le pire : les opérations, les coups de mou de Zaya, les factures, les mauvaises nouvelles de vétérinaires, …

Il y a des hauts et des bas. A un moment, j’ai cru que j’allais lâcher prise, que je n’étais pas à la hauteur, mais heureusement, tout le groupe de SOS Bulldog est venu vers moi, m’as soutenue, m’a remonté le moral, m’a écouté, m’a aidé, m’a guidé, a écouté mes coups de gueules, mes ras le bol, … Sans ces personnes, cela aurait été encore bien plus dur.

Aujourd’hui, je sais qu’elle a eu de la chance de nous avoir, nous l’avons « sauvée » comme elle nous a sauvé, nous voulions vraiment s’agrandir et elle nous a permis ça et depuis, nous sommes épanouis comme jamais. Une vraie joie de vivre.
 

Toute petite qu’elle soit, quel cœur ! Elle a subi un passé très tumultueux, des opérations, … et elle est toujours là, elle se bat. Elle transmet l’espoir et la rage de vivre a tout le monde qui l’entoure.

Mais même si l’histoire de Zaya parait belle, pour tous les futurs adoptants, s’il vous plait, réfléchissez-y bien car nous, par chance, nous avons eu de l’aide, nous avons su gérer tous les frais, mais sachez que ce n’est pas simple. A l’heure actuelle, nous avons dépensé des sommes assez importantes. Donc ne vous dites pas que c’est simplement chouette d’avoir un autre chien, non, il faut savoir l’assumer et en prendre le plus grand soin.

L’adoption est magique, permet beaucoup de bonheur, de joie et d’amour. Des belles rencontres aussi, les gens de SOS Bulldog sont magnifiques, très gentils, c’est un pur plaisir d’en faire partie. Ce soutien, croyez moi, il est plus qu'indispensable et ce, tout le long de l’adoption car des bas, malheureusement, vous en aurez tôt ou tard. Mais n’y pensez pas, il n’y a que les hauts qui comptent, que l’amour que ça procure, que la joie, bref,  j’aime mes chiens et je l’assume.

L & B